2010. Je garde le meilleur et enferme le pire dans une boîte à souvenirs qui prendra la poussière. Le temps passe.
Je ne voudrais pas tomber dans le genre mélodrame à deux balles. J’enchaîne les thés et les cigarettes en me demandant bien comment je pourrais allier humour et choses sérieuses.
J’ai cette cicatrice, ce trou béant au niveau de l’estomac, cette douleur qui fait tellement mal que tout ce que l’on peut en dire ne représente qu’un millième de ce qu’elle est réellement. Mais toi tu ne sais pas, que je t’aurais tout donné le jour où, dans tes lunettes, mon regard s’est plongé. Moi j’aurais remué ciel et terre pour te voir, même juste quelques heures, avant que l’on ne se quitte pour si longtemps. Je l’aurais fait tous les jours si j’avais su que tu le voulais. Mais tu ne le voulais pas, et c’est comme ça, ce n’est pas à toi que j’en veux, c’est à moi, d’être si bien accrochée à un espoir vain. Mais ce n’est pas grave. J’ai déjà tout ce dont j’ai besoin.
Les Trois Mousquetaires version Sept et au-delà.
J’ai une famille. Ce vide disparaît quand je la vois. Ou plutôt, il est comblé par tant de rires et de perfection. J’ai des défauts, des anecdotes peu glorieuses, une conversation souvent maladroite, mais j’ai quand même quelque chose qui a plus de valeur que tout ce que le monde a de meilleur. J’ai les amis les plus fantastiques qu’on puisse trouver. Les plus drôles, les plus gentils et bienveillants, les plus beaux. 2009 a commencé avec eux et s'est terminé avec eux. Entre temps, tout ce que je retiens de cette année, ce sont les moments passés ensemble. Et tout ce que j'attends de 2010, c'est encore plus de retrouvailles, de soirées, de vacances et d'aurevoirs qui me prennent aux tripes. Together we're invicible.
Voilà pour la session "choses sérieuses". A présent, c'est ta mère qui va prendre! Sans L.-la-cochonne et M.-A.-nickeuh nickeuh nickeuh, et sans toutes les autres, parole que mon quotidien serait bien chiant! Ce qu'on ne connait pas ne nous manque pas, c'est vrai (spéciale dédicasse à l'orgasme, au passage), et ceux qui ne connaissent pas les soirées Baltringues ne pourront jamais se douter un instant de la force qui s'en dégage, mais, je le sais, si je ne vous connaissais pas, je le sentirais, quelque chose manquerait à ma vie. Non, pas l'alcool, Solène! Ni les pénis, Yohann. En vrai, j'aurais peut-être une paire d'espadrilles dans mon placard, mais je les trouverais sans doute moches et insipides. Si je venais à me planter de train un jour férié, j'attendrais patiemment le prochain départ, sous l'oeil condescendant de la femme du guichet. Si à cause d'un déménagement je me retrouvais à des centaines de kilomètres et qu'on ne prennait pas la peine de m'inviter à une soirée pour cette raison, je m'y ferais sûrement sans broncher, parce que les copains ça va et ça vient et que la distance est souvent un obstacle. J'irais à des fêtes en apréhendant le moment où la prise de tête arrive, je rejoindrais une troupe de drôles au camping en sachant qu'au bout de deux jours collés ensemble on ne pourrait plus se sentir. Alors que vous, même si vous pondiez des Mexicains juste sous mon nez, je me dirais encore que vous sentez vachement bon. Un petit parfum de complicité, de blagues salaces bien choisies et d'amour à l'état le plus pur.
- J'ai vu qu'il y avait un mouton dans ton jardin. On pourrait faire un Mechoui...
- J'ai vu qu'il y avait un poney...
- On pourrait faire un film de cul!
When I look at you, I'm home.